Nous sommes heureux·ses de vous informer de la réouverture temporaire avant travaux de la Maison Dussac, à Piton Saint-Leu.
L’exposition en cours est ouverte du jeudi au dimanche. Vien a zot !

la programmation

Préliminaires pour un verger futur
Exposition

hors les murs

Lieu

Bibliothèque universitaire Droit-Lettres, Campus du Moufia, Saint-Denis

Du 20 août 2024 au 4 juillet 2025

Horaires

Du lundi au vendredi, de 7h30 à 19h
Le samedi, de 8h à 12h

À l'occasion de la rentrée scolaire pour l'année 2024/2025, le FRAC RÉUNION est heureux de réinvestir les espaces de la BU Droit-Lettres du campus du Moufia. L'accrochage intitulé “Préliminaires pour un verger futur” vient poursuivre les réflexions amorcées par les deux expositions précédentes1 sur les rapports qu'entretiennent humain et vivant. 

 

1Cosmologie de l'intime et L'art d'habiter comme on fait son nid 

 

Accrochage collectif  


Avec : 

Morgan Fache

Gwladys Gambie

Geert Goiris

Laura Henno

Kid Kreol & Boogie

Sanjeeyann Paléatchy

Roberto Stephenson 


L’accrochage collectif intitulé Préliminaires pour un verger futur1 propose une vue stratigraphique de l’esthétique de la relation entre l’humain et la nature. La nature s’entend ici comme un espace qui n’empêche pas l’interaction mais s’appréhende comme une forme de décor. 
Tour à tour hostile, luxuriant, aride, sublimé ou apprivoisé, l’environnement se déploie à la faveur d’une diversité de scénettes qui convergent vers une forme d’équilibre ténu entre présence et/ou intervention humaine et espace naturel réputé indompté. 

Geert Goiris offre à voir un palmier en jeu de gris à la limite du réel, Gwladys Gambie utilise l’aridité d’un littoral pour y performer un avatar nommé Moko Chadwon (l’ourson sur échasses), Morgan Fache photographie la liane chouchou évoquant une colonisation naturelle du territoire, Sanjeeyann Paléatchy propose une version personnelle d’une Véli (divinité gardienne de la nature), Kid Kreol et Boogie déploient un diptyque photographique singulier présentant les deux artistes mues en entités tirées d’un imaginaire péi, Laura Henno rend visible des dynamiques inhérentes à un groupe, et Roberto Stephenson photographie des habitations de fortune sur des sols abîmés par le séisme de 2010 à Haïti. Ces huit artistes proposent tout à tour une imagerie sensible et poétique au service d’une déhiérarchisation des rapports qu’entretiennent humain et nature. Ils y insufflent bien souvent une troisième donnée (spiritualité, esthétisation, …) qui empêche toute forme de binarité. 

Préliminaires pour un verger futur propose des captations, des visions diverses et subjectives d’une interrelation ou même d’une interdépendance de l’Homme et du vivant. Le médium photographique fige un instant du réel et permet alors de poser les prémices d’un après tranquille ou incertain, les fruits d’un verger en constante mutation.  

 

Louisa Grondin 

Avec la collaboration de Anna Vrinat 

 

1KATTAN Karim, Préliminaires pour un verger futur, ed. Elyzad, 2017


Morgan Fache

Ancien éducateur, Morgan Fache devient photographe indépendant en 2012 après avoir suivi une formation à l’École Des Métiers De L’information à Paris. Il développe une pratique photographique documentaire tout en privilégiant une approche d’auteur. Il réalise des sujets sur le long terme avec un goût marqué pour les questions sociétales reflétant les inégalités et les questionnements communautaires. Vivant régulièrement à La Réunion, Morgan s’intéresse plus particulièrement aux problématiques culturelles et sociales présentes au sein des territoires insulaires de l’océan Indien marqués par le colonialisme.

 


Gwladys Gambie

Par la performance, la peinture, la broderie, la photographie ou encore la vidéo, Gwladys Gambie (née en 1988) pense la représentation des femmes noires dans l’espace visuel comme dans l’imaginaire collectif. Elle propose ainsi une œuvre polymorphe afroféministe où les femmes sont ultra connectées au vivant pour dénoncer le colonialisme, le patriarcat, les stéréotypes racistes et l’exotisme. En ce sens, l’artiste puise dans l’histoire antillaise et caribéenne en travaillant des figures créoles, mythologiques, folkloriques, divines et populaires. Les œuvres sont ainsi nourries d’une culture située permettant la visibilisation de récits et de corps émancipés de la culture dominante occidentale.

 


Geert Goiris 

Né en 1971 à Bornem en Belgique, Geert Goiris développe un travail photographique qui invite à la contemplation de paysages naturels ou urbains, les grands espaces comme les fragments. Il s’attèle à photographier des espaces arides éloignés de tout repère géographique (océan, montagne, sites industriels) avec un goût pour le grand format, la netteté, les jeux d’échelle et la photographie aérienne. Ces images sobres offrent des expériences visuelles variées. Il capte les modulations du ciel lors d’un phénomène atmosphérique du Midwest américain (Mammatus, 2010), les rochers de la mer (Andrea, 2011) ou l’architecture expressionniste d’une église prise en contre-plongée (série Fragments, 2012) ; mais aussi des objets plus modestes, une bougie qui fond (Melting snow,2005), un pissenlit luminescent (Dazzle, 2014). Il nous invite à pénétrer un univers mélancolique qui a pour référent le réel tout en ouvrant des espaces fictionnels. Cette approche qu’il nomme « le réalisme traumatique » nous conscientise sur la double composante de la perception, linéament du réel et de l’imaginaire. 

 


Laura Henno 

Laura Henno est née à Croix (France) en 1976. Elle vit et travaille à Paris (France).
Après des études de photographie à l'ENSAV de La Cambre, Laura Henno a suivi des études de cinéma au Fresnoy. Lauréate du Prix Découverte des Rencontres Internationales de la Photographie d'Arles en 2007, l'artiste a depuis multiplié les expositions personnelles en France et à l'étranger, comme son exposition M'Tsamboro au Frac Auvergne (France) en 2024, Outremonde au Musée de la photographie de Charleroi (Belgique), Ge Ouryao ! Porque tienes miedo ? au Centre Wilfredo Lam (Cuba) en 2023, Ge Ouryao ! Pourquoi t'as peur ? au Palais de Tokyo (Paris, France) en 2022, Radical Devotion à l'Institut pour la Photographie de Lille (France) en 2019, M'Tsamboro au Ryerson Image Center (Toronto, Canada) en 2019, Redemption aux Rencontres de la photographie d'Arles (France) en 2018, M'Tsamboro au BBB Centre d'Art de Toulouse (France) en 2017, ainsi que son exposition au Finnish Museum of Photography (Helsinki, Finlande) en 2011. Depuis plusieurs années, Laura Henno appuie sa démarche photographique et filmique sur les enjeux de la migration clandestine, aux Comores, sur l’île de la réunion ou à Calais. Elle se confronte à la situation des migrants et des jeunes passeurs, avec une ambition documentaire réinvestissant le réel de potentiels de fictions et de récits. Les images qui en résultent provoquent un trouble et puisent dans les codes picturaux et cinématographiques.

 


Kid Kreol et Boogie

Le duo Kid Kreol & Boogie est composé de Jean-Sébastien Clain dit “Kid Kreol”, et de Yannis Nanguet dit “Boogie”, nés en 1984 et 1983. Ces deux artistes sont diplômés de l’École supérieure d’art de La Réunion en 2009 et 2010. Ils vivent et travaillent aujourd’hui à Saint-Denis de La Réunion. D’abord, chacun de leur côté, Kid Kreol & Boogie dessinent, font des graffiti, écoutent du hip hop et lisent des bandes dessinées. Ils sont nourris d’histoires racontées par les membres de leurs familles. Ils partagent la même culture et prennent rapidement conscience de l’importance et de l’urgence de créer et de transmettre un imaginaire péi. Un imaginaire situé à travers lequel les artistes racontent non seulement l’île - sa part visible et sa part invisible - mais aussi la région océan Indien. Ils dessinent, peignent, mettent en volume ou photographient les figures montagnes, les paysages de nuages, les titans, les gardien.nes, les zamérantes, les racines, les forêts, les monstres mythologiques et toutes les entités de l’île. 

 


Sanjeeyann Paléatchy

Sanjeeyann est né en 1989 à La Réunion où il vit et travaille. C’est au grè de ses jeux d’enfant au coeur du jardin qu’il développe son amour pour les plantes et les fleurs. À cet attachement vient se rajouter la dimention spirituelle lorqu’à l’âge de cinq ans il accède à un enseignement spirituel hindou. Associant ces deux univers, le jeune Sanjeeyann amorce les prémices philosophiques et poétiques de sa pratique artistique. De 2008 à 2014, durant ses études à l’École Supérieure d’Art de la Réunion, il expérimente à travers des gestes performatifs l'installation, la sculpture et la photographie dans lequel il intègre rapidement le corps, le sien et plus tard celui des autres. 

 


Roberto Stephenson

D’origine haïtienne et italienne, Roberto Stephenson est né en 1964 à Romme et a vécu en Europe, Asie et aux Etats-Unis avant de s’installer à Port-au-Prince en l’an 2000. Après des études en graphisme et une expérience de deux ans en tant qu’assistant auprès d’un photographe, il se spécialise dans la photographie d’architecture. Alors que ces images sont publiées dans de nombreuses revues, c’est l’exposition Urban Landscape qui le consacre comme dans le milieu artistique. Habitué à la photographie à la chambre, son travail évolue vers les nouvelles techniques numériques lors de son installation à Haïti. Alors confronté au manque de moyens et à l’absence de laboratoires professionnels, il intègre les manipulations numériques dans sa photographie, notamment la série de portraits « imaginaires » Haïtian Portraits (2001). Portraits, paysages, objets, il s’attache à décrire ce que le quotidien haïtien recèle d’intensité dans un style direct. Ses images sont marquées par le savoir-faire acquis dans la photographie d’architecture, une compréhension des espaces et leurs vibrations. 

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