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les éditions

Diavolana Ambre Maillot, Estelle Coppolani, Charlotte Rabesahala

Editeur FRAC RÉUNION

Langue Français

Nombre de pages 40

Date de parution septembre 2024

ISBN 979-10-95634-13-3

Prix 10 €

Diavolana, des paniers d’eau et de brume est un projet porté par Ambre Maillot – artiste et designer réunionnaise –, qui s’articule autour de quatre objets à mi-chemin entre le vase et le panier, évoquant l’histoire de quatre marronnes qui ont marqué l’histoire de l’île de La Réunion.
Cet ouvrage retrace la recherche menée par l’artiste, de 2022 à 2024, dans les champs de l’histoire, de l’anthropologie, de l’artisanat et du design.
À l’occasion de cette publication, elle invite deux contributrices : Estelle Coppolani, écrivaine et poétesse, et Charlotte Rabesahala, anthropologue et docteure en civilisation.

Si l’histoire de l’île de La Réunion passe souvent par le récit de la colonisation et de l’esclavage, les récits de la résistance sont encore peu diffusés. Pourtant, il aurait existé de nombreuses formes d’opposition à la société coloniale de la part des personnes esclavagisées : l’évasion par la mer, la révolte sur le camp, l’avortement volontaire, le suicide ou encore les pratiques orales et musicales. Le marronnage s’établit cependant comme l’une des formes de résistance les plus importantes sur l’île, avec un processus qui débute dès l’arrivée des premiers Malgaches accompagnant Louis Payen, en novembre 1663. S’en sont suivis deux siècles d’une méticuleuse organisation sociale, spatiale, politique et tactique au sein du royaume de l’intérieur.

Cependant, ces récits nous sont principalement rapportés par le biais d’archives (rapports de détachement de chasseurs de marrons, comptes rendus de procès, etc.) dépeignant les marron·nes comme des fugitif·ves, soumis·es à un contexte de survie et de déplacement incessant. Pourtant, les toponymes démontrent un vaste processus de reterritorialisation, du creux des ravines au sommet des pitons, du bord des rivières au plus profond des forêts. Il est également important de mentionner le caractère spirituel du marronnage. En effet, la reconstitution du milieu familial par les marron·nes dans un contexte libre aurait permis l’édification de sépultures sacrées, par exemple. Nous pouvons donc affirmer que ces dernier·ères ne cherchaient pas à s’enfuir, mais bien à s’enraciner dans l’intérieur de l’île, la résistance prenant son sens dans le refus d’un récit de la violence et de la dépossession. Nous ne parlons plus d’esclaves en fuite, mais de rois et de reines marron·nes. Il ne s’agit plus de raconter les plaies ouvertes de la plantation, mais de la guérison portée par la paume de la marronne.

Cette édition est réalisée dans le cadre de Diavolana, des paniers d’eau et de brume, projet de design porté par Ambre Maillot. Elle fait suite à la résidence de recherche et de création soutenue conjointement par le FRAC RÉUNION et la Cité des arts en 2023.

Cette édition nous permet d’enrichir le travail de soutien à la jeune création entrepris par le FRAC RÉUNION sur le territoire.

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